VILLA CASABLANCA - Samedi 29 octobre 2016

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VILLA CASABLANCA

Jean PATOU, souvenirs de la famille royale de Danemark & à divers

Samedi 29 octobre 2016.

 

Il existe sur la Côte Basque des villas qui sont un voyage sans fin, un prolongement de personnalités fascinantes. Blottie entre l’Hôtel du Palais et la plage du Miramar, la Villa Casablanca, édifiée en 1922 dans un style mauresque, surplombe le quartier de l’Impératrice à Biarritz face à sa jumelle, la villa Marrakech.

Maîtres Florence Cabarrouy et Arnaud LELIEVRE auront le plaisir de présenter aux enchères à Saint-Jean-de-Luz, le mobilier de la Villa Casablanca de Biarritz le samedi 29 octobre prochain.

Cet ensemble constituera la principale partie de la vente, où l’on retrouve les traces de Jean PATOU et aussi de Valdemar et Aage de DANEMARK. Une jolie collection d’un amateur accompagne également cette vacation, où figure notamment un exceptionnel fragment du coffre de la layette du Dauphin, futur Louis XVII.

 

 

 

Jean Patou, l’élégance à l’avant-garde.

jean_patouL’architecture moderniste à la pergola rouge et aux tuiles vernissées de la villa Casablanca en font une demeure de choix pour les icônes de la mode qui grouillent alors dans les années folles à Biarritz. Jean Patou célèbre couturier parisien l’acquiert pour en faire son show-room. Il l’a fait décorer notamment par son ami Louis Süe et les Atelier Martine, d’une élégante parure Art Déco dont subsiste encore la superbe rampe d’escalier. Jean Patou choisit de résider à la Villa Berriotz à Bassussarry, décorée elle aussi par Louis Süe.

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Jean Patou, le plus flamboyant couturier des années 1930, celui qui inventa Joy, « le parfum le plus cher du monde », habilla les stars de l’époque, de Mistinguett à Joséphine Baker en passant par la championne Suzanne Lenglen. Il avait compris avant tout le monde les règles du marketing pour séduire ses clientes. Il avait la réputation d’être l’homme le plus élégant d’Europe et le climat doux de Biarritz lui inspire de créer des collections de demi-saison avant-gardistes, les premières tenues de plage et aussi l’huile de Chalder, première crème solaire ! Jean Patou avait des talents de collectionneur. Esthète et bibliophile, il était l’ami des peintres et des artistes de son temps, comme Despiau, Segonzac (lot 6), Mare ou Süe et aussi Derain et Maillol.

Quelques créations de la maison Jean Patou, mais principalement du mobilier, provenant également de Berriotz seront présentés.

A sa mort à 48 ans en 1936, Raymond BARBAS son beau-frère qui continue la marque Jean PATOU conserve également la villa pour la transmettre jusqu’à ces derniers propriétaires.

 

 

Souvenirs de la Famille royale de Danemark

Valdemar_aage_danemarkDe nombreux souvenirs de la famille de Danemark entrent alors à villa Casablanca.

Valdemar, comte de Rosenborg (1915-1995) était le cousin par alliance de l’ancien propriétaire de la villa, et mari, sans descendance, de Floria d’Huart Saint-Mauris dont nous présentons un portrait (lot 18). Valdemar fut le fils unique d’Aage de Danemark (1887-1940) qui fit une brillante carrière dans la Légion étrangère en particulier aux côtés du Maréchal Lyautey lors de la pacification du Maroc. Par leur mère et grand-mère, ils sont directement issus de la Famille d’Orléans, puisque Marie (1865-1909) était la petite-fille du roi Louis-Philippe et épousa Valdemar de Danemark (1858-1939).

 

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Ainsi, mêlés à l’histoire de Jean Patou, quelques tableaux, pièces d’orfèvrerie et autres objets de vitrine provenant de la famille de Danemark siégeaient encore dans la villa.

 

 

Il est des écrins où l’histoire des hommes passe, mais les objets témoignent et rassemblent encore un temps, des destins extraordinaires qui n’avaient aucune chance de se croiser. Cette vente les réunit pour en laisser témoignage.

 

 

 

Un exceptionnel fragment du coffre de la layette du Dauphin

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Les autres lots de cette vente, nombreux objets de vitrine, dessins et meubles provenant de la collection d’un amateur rayonneront autour d’un objet insolite pétri d’Histoire et d’humanité. Ce fragment de taffetas de 18,5 cm de hauteur et 30,5 cm de largeur est peint à l'effigie de Marie-Antoinette et Louis XVI dans des médaillons sous guirlandes de fleurs retenus par des angelots dans un jardin.

 

 
archives Musée de Versailles

 

Au dos, un courrier manuscrit signé Pierre de Nolhac et daté du 15 février 1907, avec enveloppe à entête des Musées de Versailles et des Trianons nous raconte que « cette petite peinture est le morceau principal de la décoration d'un des coffres de taffetas peint, contenant la layette du Dauphin qui fut offerte à Marie-Antoinette par la Ville de Paris, en 1781. Un de ces coffres conservé intact appartient au musée de Versailles ; la décoration est d'un style identique à celle de ce morceau ; les portraits dans les médaillons sont remplacés par les chiffres de Leurs Majestés. »

 

Pierre Girauld de Nolhac (1859-1936) a travaillé dès 1886 au musée de Versailles. Il en devient le conservateur en 1892, et ouvre une chaire d'histoire de l'art à l'École du Louvre en 1910. Il est élu membre de l'Académie française en 1922. Son action au musée du château de Versailles a été déterminante, puisqu'il a largement contribué à sa modernisation et à en reconstituer les collections, notamment celle du mobilier, qui avait été dispersée pendant la Révolution française. Il a également consacré de très nombreux ouvrages à la reine Marie-Antoinette et au château de Versailles.

 

Notre fragment est exceptionnel par le fait qu'il reprend les profils de Louis XVI et Marie-Antoinette, là où le seul coffre conservé à Versailles ne reprend que les monogrammes. (Mise à prix 1 000 €).

CONSULTER LE CATLOGUE ICI

 

Vente le SAMEDI 29 OCTOBRE à 14h

A Saint-Jean-de-Luz (64500)

 

Expositions :

Jeudi 27 octobre de 14h à 18h

Vendredi 28 octobre de 10h à 12h et de 14h à 19h

Samedi 29 octobre de 9h30 à 11h30

 

Vente en live sur www.drouotlive.com