Clémentine Hélène DUFAU (1869-1937)

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LOT N° : 200
DESCRIPTION :
Clémentine Hélène DUFAU (1869-1937) Jeune homme à la lecture sur fond de jardin avec Trois Couronnes Portrait présumé du fils d'Edmond Rostand, Maurice Huile sur toile monogrammée en bas à gauche 100 x 87 cm Vendu avec faculté de réunion Clémentine Hélène DUFAU fut élève de Wiliam Bouguereau et Tony Robert-Fleury à l’académie... Lire la suite

DATE ET LIEU DE LA VENTE :
MAISON DE VENTE
8, Rue Dominique Larréa 64500 SAINT-JEAN-DE-LUZ
Vendredi 23 avril 2021 à 14:00

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

Clémentine Hélène DUFAU (1869-1937) Jeune homme à la lecture sur fond de jardin avec Trois Couronnes Portrait présumé du fils d'Edmond Rostand, Maurice Huile sur toile monogrammée en bas à gauche 100 x 87 cm Vendu avec faculté de réunion Clémentine Hélène DUFAU fut élève de Wiliam Bouguereau et Tony Robert-Fleury à l’académie Julian à Paris. Lors du Salon des Artistes Français de 1902, Edmond Rostand tombe sous le charme de cette jeune artiste et lui commande la décoration de sa Villa Arnaga à Cambo : Ces nus « insinuent en nous, une suggestion de saveur de fruit mûr, ferme et rond, comme d’une fleur qui serait déjà presque un fruit ». Entre 1906 et 1912, Clémentine Hélène Dufau s’établit à Guethary et œuvre donc à ce prestigieux chantier. Elle est alors très proche de Maurice, le fils d’Edmond Rostand. « Déstabilisée par la mort de sa mère, touchée pour la première fois par une certaine solitude, elle se prend d'une passion amoureuse, qu'elle qualifie elle-même de « folle », pour Maurice Rostand, le fils encore adolescent de l'écrivain, qui ne cache pourtant pas ses penchants homosexuels. Cette relation tourmentée et à sens unique dure plusieurs années ». Un portrait au chapeau de Maurice Rostand est conservé à Arnaga. Nos deux tableaux s’inscrivent dans ce style et cette période symboliste de l’œuvre de Clémentine-Hélène Dufau. Maurice Rostand est tout à fait reconnaissable, représenté en éphèbe philosophe, dans un jardin d’une riche propriété avec vue sur les Trois Couronnes, campant ainsi le paysage du pays basque. Ce jardin est probablement l’évocation du jardin de la Villa Arnaga, à moins que la vue ne nous renvoit au Pavillon Royal, domaine de la Reine de Serbie, à Bidart. En pendant, alanguie face à la mer, depuis la balustrade surplombant la falaise, une jeune femme sobrement drapée d’un voile mariale d’un bleu captivant, noie son regard dans l’horizon. Observe t’elle son Amour détourné, resté plongé dans la littérature et la poésie ? Faut-il voir dans cette œuvre l’autoportrait d’une femme en attente de reconnaissance ? En 1909, Clémentine-Hélène Dufau reconnue par ses pairs reçoit la légion d’honneur. Elle exécute de nombreux portraits et travaille surtout à la décoration de grands édifices comme à la Sorbonne.