Alex LIZAL (1878-1915)

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LOT N° : 419
DESCRIPTION :
Alex LIZAL (1878-1915) Fête de village dans les Landes, ou Assemblade, 1908. Huile sur toile signée et datée en bas à droite. 64 x 350 cm (Restauration) Provenance: Collection particulière, Dax. Acquis entre les deux guerres, par l'arrière-grand-père de l'actuel propriétaire. Inédit. " La peinture d'Alex Lizal se situe... Lire la suite

ADJUGÉ 48000 €

DATE ET LIEU DE LA VENTE :
CASINO D'HOSSEGOR
119 avenue Maurice Martin 40150 HOSSEGOR
Samedi 22 juillet 2023 à 10:00

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

Alex LIZAL (1878-1915) Fête de village dans les Landes, ou Assemblade, 1908. Huile sur toile signée et datée en bas à droite. 64 x 350 cm (Restauration) Provenance: Collection particulière, Dax. Acquis entre les deux guerres, par l'arrière-grand-père de l'actuel propriétaire. Inédit. " La peinture d'Alex Lizal se situe dans le passage entre deux mondes : l'un, sentimental et un peu nostalgique ; l'autre bruissant de sonorité, de couleurs et de vie. " Jean-Roger SOUBIRAN (dir.), Peindre les Landes, ed. Le Festin, 2012. 1908. Alex Lizal a quitté la vie parisienne pour revenir à Dax, vivre, ou plutôt survivre, comme un artiste du début de siècle dans les Landes. Ayant assimilé les grandes leçons académiques de ses professeurs, abandonnant les salons parisiens, il entre dans sa modernité. Notre tableau est un panorama exceptionnel, de 3,5 m de long, illustrant le moment tant attendu de la fête de village en pays Landais, baigné de l'esprit guinguette et des animations foraines tellement iconiques des années Belle Époque. Manège, forains, bal populaire et bistrot sont malicieusement représentés et l'on peut noter également, l'attraction photographique. Alors que la technique est encore coûteuse, cette fête est l'occasion de venir se faire tirer le portrait. Il est assez rare de voir ce type d'attraction représentée en peinture. La photographie est aussi un nouveau média, dont Jean-Roger Sourgen, élève de Lizal saura tirer parti pour éditer des cartes postales qui diffuseront l'œuvre du maître, particulièrement dans le style de notre tableau. Chaque groupe de personnages anime une frise où la technique du cerne enfermant des aplats de motifs choisis et colorés suggèrent l'influence des Nabis, de Vallotton à Toulouse-Lautrec. Influence qui se retrouve dans le thème du cabaret-spectacle où la signature locale est affirmée par la ligne de pins et le clocher qui forment l'horizon pour créer un décor résolument moderne (Les Nabis et le Décor, Exposition au Palais du Luxembourg, Paris, mars-juin 2019). Il s'agit d'une sorte de " Breughel Landais " comme ont pu le reprendre différents critiques, où figurent probablement des personnalités locales, bien que nous soyons deux ans avant le tableau de La Voie de Garage et quatre ans avant La Mayade (1912). L'artiste s'est lui représenté de profil, à table, à l'extrémité droite, moustache et bouc évidents, complet brun de jour de fête et surtout " lavallière et chapeau à larges rebords de peintre " d'un style de " Dandy dérisoire " qu'il cultivait en provocation à l'habit traditionnel landais. (Jean-Roger SOUBIRAN (dir.), Peindre les Landes, ed. Le Festin, 2012. p.59). Acquise par l'arrière-grand-père de son actuel propriétaire dans les années 1920, notre œuvre reste inédite. Il n'en est pas fait mention dans l'important ouvrage de Jean-Roger Soubiran qui décrit pourtant parfaitement son style dans les pages 85 à 90. D'une taille spectaculaire et datée 1908, ce tableau est un témoignage historique du style typiquement Landais adopté par Lizal, après ses années d'influence parisienne.